Les jeunes du village disposaient naguère d’un site de rencontres :
« La descente des cerisiers« , en dessous du col de France . . . dans les années 50.
Si l’on pianote aujourd’hui frénétiquement sur des smartphones ou autres tablettes, il y eut un temps où, pour se retrouver, on pédalait sur sa bicyclette : « On en faisait, des tours de vélo« , se rappelle Monique. Le dimanche après-midi, les jeunes se retrouvaient dans la descente des cerisiers, « c’était notre point de chute ! «
En dessous de la nationale
En haut, au col de France, passait la nationale 436, construite en 1859, devenue départementale en 1972, où quelques rares voitures constituaient le spectacle. Côté Drom, la descente était bordée de cerisiers, « on cassait des noisettes au milieu de la route ! » s’amuse Monique.
Des idylles se sont-elles nouées ici ? Pas spécialement, les jeunes se connaissaient déjà : « on s’est tous vu grandir ! »
Au rythme des fêtes
Sinon, le vélo servait aussi pour aller aux fêtes de village. L’année commençait avec la St Antoine, à Simandre ; mais, là, en janvier, c’était à pied, et « on se marrait autant le long du chemin que là-bas ! » Puis c’était la Pentecôte, à Jasseron, la Ste Anne, en juillet à Montmerle, la St Laurent, en août à Villereversure, suivie de la St Julien à Ramasse, pour terminer par la St Thyrse, fin septembre à Drom.
Les balades pouvaient aller jusqu’à Journans, au bal du dimanche après-midi.
Téméraires . . .
Mais il y en a certains qui « empruntaient » le soir l’automobile paternelle en la poussant en dehors de la grange pour la démarrer plus discrètement (mais nous ne citerons pas les noms de René et Paul, pour leur éviter des ennuis ! ) : ça leur permettait d’aller voir les filles jusque dans la Dombes !
Et leur père ne manquait pas de s’étonner : « j’ai beau mettre de l’essence dedans : il n’y en a jamais point ! »
(Merci à Monique BONNET, née GRANDPIERRE, pour son sympathique témoignage !)