La zone AOP Comté (Appellation d’origine protégée) s’étend sur le Doubs, le Jura et une partie de l’Ain, plus quelques communes de Saône et Loire et une de Haute Savoie. 18 de ses fruitières (dont deux parmi les six de l’Ain) sont regroupées dans une union de coopératives : Juramonts.

   Alexandre Bran, président de la fruitière de Drom,  a ainsi accueilli cette « coopérative de coopératives ». Plus de 120 personnes ont ainsi répondu à l’invitation de Christophe Defert, président. Il nous explique le rôle de cette structure : « nous achetons les meules de Comté « en blanc » (à 30 jours) pour les revendre à notre affineur, « Monts et terroirs » : en nous regroupant ainsi, nous pouvons mieux organiser le marché et négocier de meilleures conditions : nous sommes d’ailleurs leur plus gros apporteur. »

Une filière bien structurée

   Plusieurs acteurs œuvrent aux côtés des producteurs et des fromagers : le CIGC (Comité interprofessionnel de gestion du Comté) gère l’appellation, le cahier des charges, les droits à produire et la communication ; la FDCL de l’Ain (Fédération départementale des coopératives laitières) apporte son aide aux coopératives en matière juridique et syndicale, comme la FRCL du massif jurassien (Fédération régionale, pour le Jura et le Doubs).

   Tous s’accordent à saluer la bonne santé de la filière, qui autorégule sa production : « c’est une belle filière qui sait s’adapter ;  le Comté fait partie de la liste de courses du consommateur ; il faut continuer cette qualité : c’est un produit incontournable » confie Marianne Warnery, directrice de Monts et Terroirs qui se déclare « plutôt confiante car, si rien n’est acquis, la filière a une capacité à se remettre en question ». L’affineur exporte 10 % de son volume plutôt en Europe et, si la filière reste attentive aux intentions affichées par les USA, elle ne s’en inquiète pas trop.

   Prochaine « étape » pour Juramonts : une grande fête le 11 septembre à Fraisans (Jura) pour fêter dignement ses 80 ans !

Repères

Le Comté, c’est 150 000 vaches ; 2 400 exploitations familiales ou sociétaires ; 140 fromageries de villages, ou « fruitières » ; 14 maisons d’affinage.