Victime d’un bris de glace au printemps, le panneau d’affichage du cinéma rural itinérant avait été remplacé par un neuf en automne. Très rapidement, il avait eu “l’honneur” d’être l’un des supports de dessins enfantins (ou plutôt : infantiles) réalisés à la bombe sur pochoirs dans différents lieux du Revermont.
En recherche d’expression ?
Le support n’était pas encore complètement nettoyé qu’il a, de nouveau, fait l’objet de graffitis de la même couleur. Cette fois, on note une certaine évolution chez son auteur . . . si tant est que l’on puisse parler d’évolution devant de tels agissements : le terme “dégénérescence” semblerait, là, mieux convenir !
En effet, la première “œuvre” représentait des éléphants bleus, ce qui parait fort étonnant et complètement contradictoire : l’animal symbolisant la sagesse, et la couleur étant associée à la pureté ! L’avis d’un psychiatre serait alors fort intéressant.
Dans ce nouveau “travail”, on sent un timide passage vers l’écriture : on a l’impression que l’auteur sort de la préhistoire, qu’il tente de faire passer un message de façon plus structurée, qu’il aurait, peut-être même, compris le principe de l’écriture !
Débilité ou malveillance ?
Mais, si le fonctionnement de la bombe de peinture semble acquis, il lui reste encore beaucoup à assimiler.
En effet, cet esprit primitif aurait ainsi besoin d’aide et d’assistance pour s’intégrer à la société, mais il œuvre de façon anonyme, se privant alors de tout conseil avisé pour l’accompagner vers la civilisation.
Inculture contre culture !
Il pourrait ainsi découvrir la maîtrise de l’écriture, les différentes formes d’expression artistique (dont le cinéma !), mais aussi être informé des difficultés rencontrées depuis deux ans par les acteurs du monde culturel et, surtout, du respect de la vie en collectivité et de la gestion du bien public.
Un dépôt de plainte est, toutefois, effectué . . . mais sera-t-il suivi d’effets ?
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