Enseignement : le modèle des Dromignons intéresse une universitaire japonaise

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Des échanges interactifs et fructueux entre les Dromignons et Mayumi

Mayumi Akahoshi enseigne en université au Japon où elle forme les futurs enseignants ;
à ce titre, elle réalise une étude sur les écoles rurales en France.

   “Le Japon s’est ouvert au monde vers 1870 et on a assisté à la disparition des classes multi-âges” explique Mayumi Akahoshi, enseignante en sciences de l’éducation à Saga, tout au sud du pays du soleil levant, où les classes sont d’un seul niveau. Convaincue qu’il est nécessaire de remanier cette pédagogie, elle est déjà venue plusieurs fois en France où l’on distingue trois cycles dans l’enseignement primaire (de la maternelle à la sixième). Elle a ainsi visité plusieurs écoles avec des classes à plusieurs niveaux “comme c’était à la campagne, avant“, mais en milieu urbain. Constatant l’efficacité de ce principe, Mayumi souhaitait trouver un établissement en milieu rural ; elle a alors été orientée sur Drom. Reçue par Sylvain Turpin, le maître d’école, Mayumi a commencé par observer la classe unique.

L’exemple rural

   Son étude porte sur les ” Mérites de l’enseignement scolaire dans les zones rurales de France : axées sur les expériences d’apprentissage des enfants et des jeunes“, elle considère nécessaire “la coopération entre élèves et avec les autres : autres âges, autres statuts ; en mettant l’enfant au centre” . . . tout le quotidien des Dromignons !

   Après les présentations et la lecture, en version originale et en Français, d’un conte japonais, les questions ont fusé vers la visiteuse nipponne, les écoliers souhaitant en savoir plus sur son pays, sur l’écriture (“comment ça se passe avec un clavier d’ordinateur ?”), sur les vêtements (“y-a-t-il un uniforme pour l’école ? “), les gestes du quotidien, comme le salut, les repas avec des baguettes, les mangas …

   Découvrant les idéogrammes, ils ont appris plusieurs mots ; leur comportement, leur ouverture et leur enthousiasme confortant Mayumi sur la nécessité de mélanger les âges, gage d’efficacité. Se rapprochant d’études précédentes démontrant que “ l’enseignement rural a le potentiel d’être utilisé dans les zones non rurales comme une ressource qui mènera à de nouvelles méthodes et politiques éducatives pour l’avenir, et indiquant également que l’enseignement rural présente des avantages potentiels pour l’apprentissage des enfants ainsi que pour les communautés rurales qu’il dessert”, l’universitaire conclue que  “cette expérience a bien consolidé ma conviction sur les classes multi âges !”

Le clavier de l’ordinateur de Mayumi !
Echanges intercontinentaux pendant la récré
“Le charpentier et l’ogre”, en version originale

 

Les véritables idéogrammes
Presque 10 000 km et une génération séparent Sylvain de Mayumi, mais leurs convictions sont tellement proches !

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