Un magasin agrandi pour la fromagerie

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Dans un magasin bien garni, l'occasion de fêter aussi les 80 ans de l'affineur !

   Après des premiers essais de fabrication de gruyère en 1866, la société de fruitière de Drom est finalement créée en 1881, puis devenue coopérative de production et de vente en 1886. En 1906, un nouveau bâtiment est construit au centre du village, sur la Place de la Pompe. Depuis, il a connu moult modifications : aménagement de caves de l’autre côté du chemin (vers 1948 ? ), rehausse du bâtiment (1950) pour  agrandir l’espace de production et aménager un logement au fromager, puis modernisation de la méthode de fabrication. En 1990, en effet, on abandonne la méthode manuelle ancestrale de “pêche à la toile” en s’équipant de matériel moderne. En 1999, le bâtiment est agrandi au Nord pour être relié aux caves, en aliénant la voie communale. Entretemps, en 1975, la structure a fusionné avec celle de Dhuys. Enfin, cette année, c’était le tour du local de vente.

Plus grand, plus accueillant

   Objet de gros travaux de rénovation, il a vu sa surface plus que doublée, offrant de meilleures conditions de travail pour le personnel et une offre de produits élargie. A ce jour, elle regroupe trois exploitations à Drom, une à Dhuys et une à Meillonnas. Plus petite des 140 fruitières de la zone Comté AOP, elle traite annuellement 2 700 000 litres de lait et fait vivre 19 familles (producteurs et leurs salariés, salariés de la coopérative).

   Il convenait donc de marquer l’événement ! Presque 70 personnes ont ainsi pu découvrir les locaux de fabrication (non concernés par ce dernier chantier) et se faire expliquer secrets et mystère de la fabrication du Comté, lequel est ensuite “terminé” chez un affineur, à Poligny.

Aurélien a expliqué tous les détails du processus de fabrication du Comté

Les "plaques vertes", contingentées et insérées dans la croute du Comté, permettent sa traçabilité. Les meules partent ensuite à Poligny pour l'affinage.
Côté vente, le personnel se réjouit du nouvel environnement de travail !
Rare : tous les producteurs ensemble sur la même photo !

Un peu d’histoire . . .

   Il y a 200 ans de cela, les paysans de Drom, comme tous ceux des villages du Revermont, vivaient de polyculture (blé, maïs, arbres fruitiers) pour leur propre consommation ; leur principal revenu pécunier provenant de la vigne.

   Malgré les encouragements de l’Etat pour une orientation vers l’élevage laitier (primes accordées à la création de nouvelles fruitières*), on ne compte, en Revermont, que 7 fruitières sur une trentaines de villages dans les années 1850-1870 (Chavannes, Treffort, Germagnat, Simandre, Hautecourt, Sanciat et Meillonnas).

   (* la fruitière est l’atelier d’où sortent les laitages, « fruit » du travail du lait )

   Avec l’arrivée du phylloxéra, en 1873/74, une grande partie des vignes du Revermont est détruite. Privé de revenu monétaire, les paysans sont réduits à la misère et vont, petit à petit, se tourner vers d’autres activités. C’est ainsi que l’élevage laitier va se développer, avec l’apparition de nouvelles fruitières.   En 1866, à Drom, certains paysans s’étaient déjà regroupés pour essayer de fabriquer du gruyère. Il faut savoir qu’à cette époque, chacun n’avait qu’une ou deux vaches (qui travaillaient aussi dans les champs) ; la production de lait de chaque bête était donc très faible (5 à 8 litres par jour, contre une trentaine aujourd’hui) et la production d’une seule meule de fromage nécessitait environ 500 litres.

  C’est en 1881 que la société de fruitière de Drom est créée et que les premiers gruyères sont fabriqués. Dans les années 1890, le comté se faisait dans un bâtiment (« châlet ») acheté par la société à M. Auguste Carrier : il se situait au Nord du village (impasse du Garde Champêtre).

   En 1889, la fruitière de Drom passe un acte d’association et devient alors une coopérative de production et de vente.

   Le 12 avril 1906, on note, sur le registre des délibérations du conseil municipal :

  Le Président fait connaître au Conseil municipal qu’il a reçu une demande d’achat de terrain communal faite par le conseil d’administration de la Sté de fromagerie  en vue de pourvoir au remplacement des locaux actuels de fabrication.

  L’emplacement des locaux actuels ne répond pas aux besoins de la fabrication et des plaintes ont été formulées sur le mauvais écoulement des eaux mères.

  Le conseil, considérant 1°que l’emplacement demandé ne sert actuellement à rien, 2° que l’industrie de la fromagerie procure de réels bénéfices aux habitants ;

  Accorde le terrain demandé, gratuitement et demande seulement que toutes les précautions nécessaires soient prises pour que l’écoulement des eaux issues se fasse régulièrement afin qu’aucune plainte ne puisse être portée contre l’établissement du local de la fromagerie sur le dit emplacement.

Le 9 décembre 1906, Albert Gaillard, Maire, et Auguste Grenodon, Président de la Société de Fromagerie, signent l’acte de vente « d’une parcelle de terrain située au lieu dit : Place de la Pompe, moyennant la somme de dix francs » A cette époque, la coopérative compte 52 sociétaires

   En 1990, Charles Dérudet est le dernier fromager à pratiquer la « pêche » manuellement, en emprisonnant le lait caillé dans une toile pour le porter jusqu’à la presse.

Les cuves et les presses
Juste à côté : Rosette, à la vente (remarquez les trous dans le Comté ! )

1990 : on casse tout . . . et on modernise le processus de fabication !

1998 / 1999 : nouvel agrandissement et mise aux normes : les deux bâtiments (atelier et magasin au sud, garages et caves au nord) sont réunis en aliénant le chemin)

2005 : la fabuleuse histoire de la renaissance du Clon !

2021 : rajout d'une installation pour gérer les fluides froids, les fluides chauds et stocker le sérum

Et 2024 : agrandissement de la surface de vente . . .

. . . sans interruption de la vente pendant les travaux !

Un personnel dynamique et des locaux tout neufs et fonctionnels !

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