Coup d’essai, coup de maître pour le collectif Revermont objectif photo “CROP” : “Nature en Revermont” a vu affluer plusieurs centaines de visiteurs sous un soleil radieux, après trois reports dictés par les contraintes sanitaires
Treize photographes maîtrisant leur art et reconnus par leurs pairs ; une équipe passionnée par la photo et tenace malgré les aléas de la crise sanitaire ; un vieux four, l’église, une ancienne écurie, le préau de l’école, des salons, la place du village, des granges, la salle polyvalente, et même une galerie d’art, lieux insolites transformés en autant d’expositions, toutes différentes, sur le thème de la nature : tous les ingrédients étaient réunis pour un bon moment détente et découverte !
L’art de la prise de vue
Du nord au sud du village, du centre vers l’est, entre 600 et 700 visiteurs sont venus à la rencontre des fanatiques de la prise de vue et découvrir autant de techniques, autant de regards et autant de sensibilités que d’artistes.
Philippe Tatre peut tester et étudier sa prise de vue pendant des jours pour arriver au résultat souhaité, compositions d’effets de lumière et d’éléments naturels, puis ne retravaille pas sa photo. Matthieu Cattin fait rêver avec des paysages du bout du monde (et du Revermont !). Timothé Rimbert survole les bords de mer en drone. Patrick Jacquet regarde son environnement à 360° en compilant plusieurs dizaines de photos. Alexandre Vigot a choisi ici le noir et blanc, et les effets de flou. Pascal Defrasne surprend avec ses très grandes surfaces colorées, imprimées sur bâches aux allures d’art contemporain, puis il précise que ce sont des vues prises en forêt de Seillon, avec un téléphone ! Morgane Monneret nous emmène aux extrémités de la planète, pour frôler les icebergs, observer les pingouins, regarder l’ours blanc dans les yeux.
Poésie noir et blanc ou couleur
Avec la complicité de Jean-Luc Gaudet, Jean-Paul Maître associe des poèmes à ses compositions de fleurs emprisonnées dans la glace : l’histoire de Rose et l’alchimiste. Vitor Gonçalves sublime les insectes dans des fééries de couleurs. Savamment éclairées, les (toutes petites) fleurs de Maryline Soupe Dit Dubois révèlent en noir et blanc la grâce des leurs détails. Bruno Fourmond capte capte aussi bien le regard de la mante religieuse que le vol de la mouette ou l’attention du chamois. Réunis là dans une même écurie, Guillaume Buellet et Sébastien Tournier sont deux joyeux compères qui, parfois, partent aussi ensemble à l’affut, à la quête de la faune sauvage, mais aussi des ambiances poétiques et éphémères de la nature.
En musique aussi
Avec “Paysonge“, Gérald Chagnard invitait à un concert immersif à 360° dans le monde végétal : six moments de poésie en images douces et musiques pastel.
Des visites du tunnel de Drom étaient aussi proposées avec la participation de l’AGEK, dans un circuit découverte des dolines et des lapiaz. Une quinzaine de personnes ont profité de l’occasion pour découvrir les profondeurs de la vallée et les mystères des chemins de l’eau.
A refaire ?
Les élus locaux soulignaient l’importance d’une telle animation dans le village, remerciant le CROP pour sa ténacité et la qualité, tant de l’organisation que des expositions. Les visiteurs, eux, se déclarent unanime pour la reconduction de la manifestation !
Le coup de coeur
Le public a flashé sur “Portraits de glace”, de Morgane Monneret, devant “Ballet”, de Maryline Soupe dit Dubois, puis Matthieu Cattin et Jean-Paul Maître.
Un invité surprise : Benjamin BULLE s’est caché entre Guillaume et Sébastien pour présenter ses photos sur bois ! (réalisées par gravure laser) |
(Merci à Tatou pour les photos 37, 38 & 41)
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