Une mine de diamant . . . dans le cœur de Raymonde et Armand Chanel : sous un soleil radieux, entouré de leurs enfants et petits-enfants, ils ont fêté 60 ans de vie commune dans ce hameau de Treffort-Cuisiat. Mais leur histoire avait commencé bien plus tôt !
A cause d’une épidémie qui décimait les troupeaux en Bresse, la famille Chanel s’était expatriée de Marboz à Montmerle quand Armand avait 9 ans, seul garçon au milieu de quatre sœurs. L’année suivante, il se trouve d’aller rendre une visite chez un voisin, Joseph Currat. En effet, arrivé de Suisse quand il était enfant, ce dernier vient d’avoir une petite fille : elle s’appelle . . . Raymonde !
Armand travaille à la ferme de ses parents, part au combat à 21 ans. L’année de son retour, il est fromager à Cuisiat, puis cantonnier et reprend finalement la ferme familiale. Il est devenu ami avec Joseph Currat : ils travaillent ensemble, la terre, mais aussi la forêt ; ils partagent encore de nombreuses parties de chasse et de pêche. De son côté, Joseph est devenu veuf très jeune et Raymonde, l’aînée de ses quatre filles, s’occupe de ses jeunes sœurs tout en le secondant à la ferme.
Mais le nouveau-né est devenu une jeune femme à laquelle Armand n’est pas insensible ! Ils unissent alors leurs destinées le 5 novembre 1955 pour couler des jours heureux à Montmerle, en harmonie avec la nature et les saisons. Deux filles viennent égayer le foyer, Maryse, puis Evelyne, qui les élèveront trois fois au grade de grands-parents.
Un stock inépuisable d’amitié et de bonne humeur
L’heure de la retraite arrive, mais pas celle de l’inactivité avec le jardinage, la cueillette des morilles, les bons repas en famille : Raymonde est un cordon bleu (particulièrement apprécié pour ses tartes et ses brioches aux pralines ! ). Elle s’est toujours investie dans la paroisse, le fleurissement et marche beaucoup avec ses amis de Treffort. Très curieuse, elle apprécie les voyages, adore la montagne et dévore quantité de livres.
Quant à Armand, il a déjà dépassé les 80 ans quand il arrête de prendre son permis de chasse. Par contre, à 92 ans, il est toujours partant si ses petits-enfants lui proposent d’aller passer une journée au bord du Suran avec pique-nique à l’ombre. . . . et petite sieste réparatrice ! Il prend le volant pour aller au marché de Bourg le mercredi, mais va chercher de l’essence à Villereversure : en effet, « celle de Bourg n’est pas bonne ! ».
Et il y a surtout un rendez-vous incontournable : les rencontres du club, tous les mercredis après-midi à Drom, que ce jeune couple ne manque jamais, toujours partant pour un bon moment de convivialité, si possible avec des parties de rigolade.
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