Animations, services, santé : un point sur la vie au village,
sous le signe du confinement, mais où le virus s’est aussi infiltré.
Comme presque la moitié de la planète, Drom vit à l’heure du confinement depuis quelques semaines et, si les conditions sont moins difficiles en milieu rural, des adaptations et la prudence sont nécessaires. L’organisation et la discipline sont de rigueur.
Vie locale
Dès le début de la crise, la commune à communiqué régulièrement, et en temps réel, sur les préconisations sanitaires, l’évolution des prescriptions et de la réglementation, et les solutions proposées localement. L’école, la cantine et la garderie sont fermées ; les services de la mairie fonctionnent toujours, mais sans accès au public : il convient d’exprimer ses demandes par téléphone ou messagerie.
La bibliothèque, les séances de cinéma rural et les rencontres de l’Age d’Or sont suspendues, tout comme les réunions associatives et les animations.
La commémoration du 19 mars a été annulée, de même que le banquet des classes, le parcours sportif des sapeurs-pompiers et l’exposition/bourse d’échange de mécanique anciennes.
Commerces
La fromagerie à adapté son fonctionnement avec un système de commandes à venir récupérer, cinq après-midis par semaine (le « Drive From’ Drom ») et le boulanger assure toujours un passage bihebdomadaire.
Comportements
La plupart des habitants se conforment aux prescriptions dans leur vie quotidienne, qu’ils soient en situation de confinement, de télétravail ou doivent continuer une activité nécessaire. Une solidarité s’installe entre voisins et vis-à-vis des personnes plus isolées (seules et âgées). Une couturière fabrique des masques ; la mairie a fait don de son stock aux infirmières du village voisin. Mais le maire constate, toutefois, que « certains n’ont rien changé à leurs habitudes ». Ainsi même un déplacement à la fromagerie nécessite de se munir d’une attestation ; de même, il n’est plus autorisé d’aller dans ses coupes de bois, même seul. La gendarmerie effectue régulièrement des contrôles.
Plusieurs personnes touchées
La population n’a pas été épargnée par le Covid-19 qui a infecté, à des niveaux divers, plusieurs habitants, tous sexagénaires. Le plus jeune déclare avoir ressenti « une fatigue extrême, jamais connue auparavant », avec une perte de goût, d’odorat et beaucoup de fièvre sur deux semaines avec un à deux jours d’accalmie au milieu, avant une rechute.
Un autre homme, qui avait connu une première hospitalisation juste avant la mise en place des mesures drastiques, a dû effectuer un séjour en réanimation à la clinique Convert avant d’être transféré en pneumologie à Fleyriat. De retour à son domicile, il déclare avoir été « bien secoué et n’avoir plus de forces ».
Enfin, l’état de santé d’une dame a nécessité plusieurs jours de coma artificiel et, après une période de grande incertitude, le médecin a mis fin à l’inquiétude de ses proches en la déclarant désormais « tirée d’affaire ! ». Son état nécessitera quand même encore plusieurs semaines d’hospitalisation.
Déclarée « espoir du service » par le personnel, Marie doit sa guérison au dévouement extrême du service de réanimation de l’hôpital Fleyriat à qui son cas a même redonné confiance.
Le stock de masques constitué en 2006 a été « retrouvé » par le maire
qui en a fait don à des infirmières libérales.
Service maintenu à la fromagerie, dans le respect des consignes.