Alain Borron a raccroché définitivement . . .

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D’un caractère affirmé, mais le cœur sur la main, Alain a ainsi toujours été un compagnon jovial, serviable et apprécié.

   En 1952, chez les Borron, une famille de Drom, arrive Alain, deuxième garçon. Les deux petits gars commencent leur scolarité à Drom, mais un accident leur enlève leur papa alors qu’il n’a que trois ans.

   Leur maman s’étant ensuite remariée, c’est à Germagnat qu’ils continuent leur enfance et leur scolarité ; ils auront encore une sœur et un frère.

   Au lycée Carriat, il se forme pour être technicien et entre aux “PTT” (Poste Télégraphe Téléphone), dont une partie est devenue France Télécom, puis Orange. C’est ainsi dans la téléphonie qu’il effectue toute sa carrière, principalement dans le Bugey, puis à Bourg, ce qui lui permet de revenir vivre à Drom à plein temps.

   En 1996, il épouse Laurence, et accueille, avec elle, sa fille Laura ; la famille vit dans la maison où il est né et le foyer s’agrandi avec Clémentine. Plus tard, Maxence, puis Myla, puis Mahö et Elio viennent encore combler ce papy, qui reste toujours disponible pour donner un coup de main à qui en a besoin, particulier ou association.

   Dromnier de souche, Alain était très attaché à son village ; il a ainsi œuvré au Sou des écoles, été conseiller municipal, président fondateur de la société de chasse “L’Orée du Bois”.

   Début 1989, il était là aussi, lors de la fondation de l’association Patrimoine, au poste de trésorier avant d’en assurer la présidence depuis 1997. Partenaire de l’Association touristique du Revermont (ATR), Patrimoine avait alors accompagné le projet du sentier karstique “Les chemins de l’eau” et, après avoir participé à sa conception, effectué tous les travaux de préparation des terrains et d’installation des panneaux. Là, comme dans tous les autres chantiers de la structure, il veillait toujours à ce que soit bien respecté un aspect “convivialité”, esprit que l’on retrouvait dans les journées boudin, puis saucisson à l’ancienne et au repas dominical de la fête patronale, même –et surtout– lorsque ses forces et sa résistance l’obligeaient à ne plus manipuler les outils.

   La décision de dissoudre l’association n’a pas manqué de l’attrister, tout comme la nouvelle de sa continuation par une équipe nouvelle lui a donné le sentiment que l’œuvre allait se perpétuer au bénéfice de son village.

   On ne peut évoquer son implication dans la vie locale sans rappeler aussi la période de la sonorisation du village, quand la fête de Drom était très majoritairement organisée par les pompiers. A l’époque où, entre l’électricité, le téléphone et l’éclairage public, des câbles sillonnaient le ciel de nos rues, un réseau supplémentaire s’était rajouté, permettant de sonoriser la fête, depuis le « four à Paul » jusqu’au virage chez Roger, en passant par la « Montée du Carre » et arrivant à la mairie. Alain avait récupéré du matériel au rebut et apporté ses connaissances et son aide technique. Jusqu’à l’enfouissement des réseaux aériens, il suffisait alors d’ajouter les haut-parleurs judicieusement répartis. Ce matériel et les enseignements d’Alain servent encore parfois !

     Puis la maladie s’est invitée, rongeant ses forces et son temps, mais pas son intérêt pour la collectivité. Quand il le pouvait, il était systématiquement présent aux réunions, mais aussi sur le terrain, pour soutenir et encourager avec une bouteille et quelques verres.

   Alain vient ainsi de partir pour retrouver ses complices qui, comme lui, nous ont quittés bien trop tôt. Chez St Pierre, avec Alex, Michel et Daniel, sûr qu’ils vont être efficaces sans oublier de plaisanter !

 

(un petit retour sur Patrimoine, que Alain a accompagné depuis le début . . . )

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