Devant l’ampleur de la crise sanitaire, Sylvie Badi n’a pu rester inactive : « tellement de malades, de morts ; une pénurie de masques : il faut faire quelque chose ! « . Alors, celle qui sévit, habituellement, dans le gang des tricoteuses, a sorti sa machine à coudre et s’est lancée dans la fabrication de masques en tissus, testant plusieurs modèles, puis se basant sur un tutoriel diffusé par l’hôpital de Grenoble, qu’elle a modifié et amélioré au fur et à mesure.
Solidarité et gratuité
Avec du tissu dont elle dispose suffisamment, d’anciens vêtements, mais, particulièrement, des étoffes multicolores que son mari lui rapporte d’Afrique, et aussi d’anciens draps pour l’intérieur, elle coud sans relâche : déjà une centaine de masques en coton à trois épaisseurs. Pour les pince-nez, des attaches de sachets font l’affaire.
On ne peut pas faire de l’argent avec la santé des autres« , alors elle a doté l’école, la fromagerie, quelques amis et habitants de Drom.
Et, s’il ne sont pas homologués, ils sont testés : résistants aux lavages, et impossible d’éteindre une flamme en soufflant à travers !
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