Spéléologie et archéologie au programme : lors d’une conférence, deux associations ont présenté l’avancée de leurs travaux complémentaires dans la vallée ; une soirée passionnante où « La vallée sans rivière livre ses secrets » a été suivie par une petite centaine de personnes.
Un travail de fourmi
Philippe Vermeil et Michel Geoffray, pour l’AGEK (Association de gestion des espaces karstiques) et Marc Cartonnet, de l’APSR (Archéologie préhistorique entre Saône et Rhône) faisaient ainsi état des dernières découvertes dans le bassin de Montmerle/Drom/Ramasse, mais en devant se cantonner ce jour, faute de temps, à la partie sud (le territoire de Ramasse).
Des grottes des Balmes au tunnel de Drom, en passant par le gouffre de Marbre et la Combe aux malades, les explorations étaient détaillées, photos, relevés topographiques, cartes et plans à l’appui. Ainsi, on connait à ce jour 630 mètres de galerie pour la perte du lavoir. De même, des capteurs placés en divers endroits de la vallée permettent de comprendre les chemins de l’eau, étudiés en parallèle avec la pluviométrie. Des opérations de coloration avaient déjà mis en évidence des résurgences dans les rivières du Suran (le Bourbou) et de l’Ain ( la Colombière).
Une occupation très ancienne
Pour l’APSR, la vallée du Suran est « une terre d’accueil pour les hommes préhistoriques » où les vestiges ont été préservés des dernières glaciations : « le paléolithique moyen y est bien représenté » (de 300 000 à 40 000 ans avant notre ère, l’homme de Néandertal). La grotte de la Teyssonnière a ainsi connu une occupation il a 80 000 ans, mais encore au paléolithique supérieur (de 13 000 à 11 000 ans).
De nombreux vestiges renseignent alors sur les climats de ces différentes époques : froid avec mammouth, bison, ours, ou bien plus tempéré, comme actuellement : chevreuil, sanglier, blaireau. Des ossements humains et des restes de céramique pourraient dater de l’âge du fer (entre 800 et 100 ans avant notre ère ) : ils sont en cours de datation. Mais les restes humains (crânes d’homme et d’enfant), trouvés aux Balmes par l’AGEK, seraient beaucoup plus récents : du IXème siècle, soit de la même époque que la nécropole burgonde de Ramasse.
(Merci à Michel GEOFFRAY pour les relevés topographiques, plans, graphiques et photo aérienne)
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