Serge Perely, naturopathe : la nature et l’humain pour passions

Serge reçoit dans deux cabinets sur Bourg, qu’il partage avec des consœurs.

Reconversion : Serge a repris ses études pour une voie toujours tournée vers le naturel.

Originaire de Bourg, fils de militaire, Serge Perely a connu une jeunesse itinérante, de la région parisienne à la Bresse profonde, où il trouvait vraiment son bonheur dans les bois, les prés, la rivière.

Un parcours éclectique

Après un bac en sciences naturelles, il s’oriente vers un BTS compta, puis une maîtrise des sciences de l’éducation, attiré par la formation pour adultes.

Il effectue un service civique chez Hélianthe (devenus l’ALEC 01, Agence Locale de l’Environnement et du Climat), puis devient chargé de secteur, à l’OPAC de l’Ain (bailleur social, devenu Dynacité). L’organisme ayant le souci de former l’ensemble de son personnel, il lui confie un poste dans ce domaine. Entre-temps, il est venu, avec Karine, s’installer à Drom, où il s’engage au cinéma rural, puis au sou des écoles et au conseil municipal où certains se souviennent peut-être de l’élu discret mais efficace, botté et ganté, avec la charge ingrate de la station d’épuration.

Vers 45 ans, lors d’un bilan de compétences, il consulte un naturopathe et c’est le déclic : il découvre un métier à la croisée de ses passions : la nature et l’accompagnement de la personne !

Mais, si cette science est reconnue par l’organisation mondiale de la santé, « la France est à la traine pour les médecines non conventionnelles« , se désole-t-il. Alors il galère deux années pour obtenir une formation, puis reprends les études à raison de quatre jours par mois pendant trois ans, plus encore divers modules et un mémoire de fin d’études, le tout uniquement sur ses congés. Un sacrifice pour ce papa de deux ados, « mais j’ai bénéficié d’un vrai soutien familial« , reconnait-il, avec maintenant le droit d’exercer et étant, en plus, titulaire d’un diplôme de praticien naturopathe.

Une discipline complémentaire …

Les médecines non conventionnelles ne prétendent surtout pas remplacer la médecine traditionnelle : « le médecin s’occupe de la maladie ; nous, on s’occupe du malade« , précise Serge, « on ne traite pas la maladie, mais le terrain« . En effet, il convient de « remonter aux causes du dérèglement de la santé« . Tout commence donc par un entretien complet sur l’histoire de vie, l’alimentation, les émonctoires (organes éliminant les déchets du corps), le sommeil, les émotions. Le praticien décèlera des causes qui peuvent être diverses (alimentaire, psychologiques, etc.) et s’attachera à accompagner la personne qui le consulte (conseils d’hygiène, d’alimentation, de régulateurs de terrain), à le rendre autonome sur sa santé. Serge se définit alors comme « éducateur de santé« .

« La naturopathie est vraiment un complément à la médecine, parfois la première marche vers un psychologue, vers qui je dirige parfois mes patients, ayant l’humilité de connaître mes limites » insiste-t-il.

D’ailleurs, il s’attache à avoir des échanges réguliers, sur des thèmes définis, avec un collectif de praticiens : psychologue, psychomotricienne, ostéopathe, orthophoniste.

… mais une origine commune !

Serge conclut en rappelant que la naturopathie puise ses origines chez Hippocrate, père de la médecine traditionnelle, qui appliquait déjà les lois de la nature et de la physiologie pour révéler à chacun » son médecin intérieur « , c’est-à-dire des processus naturels de régénérescence propre à chacun, voire d’auto guérison.