1991 : la Trans’Cabasson

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Un bonus supplémentaire pour clore le chapitre 1991 : la première (et unique) « Trans’Cabasson » !

   En un temps pas si lointain, mais que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, la fête de Drom – St Thyrse, organisée le dernier dimanche de septembre- commençait le samedi, avec les tartes des pompiers, des animations et un bal le soir. Le dimanche matin était dédié à l’office religieux -le seul de l’année- suivi, pendant quelques années, d’un repas. L’après-midi étant consacrée au défilé de chars et se terminant par des jeux et animations diverses

   Puis les organisateurs se retrouvaient encore le lundi, pour démonter, nettoyer, ranger . . . manger encore ensemble et finir joyeusement (et parfois tardivement)  sur une note amicale.

  En cet an de grâce 1991, participant à l’animation du défilé de chars, deux joyeux compères aussi farceurs qu’ingénieux, avaient alors confectionné un side-car à base de matériaux de récupération, mû par un moteur de tronçonneuse.

  En ce temps-là, lors d’épisodes pluvieux persistants, le lavoir se remplissait souvent et rapidement, jusqu’à submerger le chemin qui reliait alors la rue de la Fruitière à celle de la Forge. C’est ce qu’il advint pendant cette Saint Thyrse 1991.

  Nos deux joyeux larrons firent alors le pari de traverser « Le Cabasson« * inondé, avec leur bolide !   (* : Cabasson : nom familier, désignant le site du lavoir) 

  L’exploit fut donc tenté lundi soir, à la tombée de la nuit, par un temps d’abord humide, puis carrément pluvieux. Non homologué, il ne fut jamais inscrit, ni même relaté, dans les registres officiels . . . Quelques photos de médiocre qualité rappellent le souvenir de cette glorieuse épopée : il parait légitime de les sortir de l’oubli et de saluer les courageux protagonistes !

Reportage

Le théâtre des opérations : le passage du lavoir (vu depuis la rue de la Fruitière)
Le Massey Ferguson effectue un tour de chauffe ; il a été débarrassé de tous ses accessoires.
Les valeureux pilotes se mettent en tenue, pour éviter de mouiller leurs vêtements, non étanches, puis ils prennent leur élan depuis la mairie ; la traversée de la rue de la Fruitière étant sécurisée par des signaleurs
Le bolide fends les eaux, invisible au milieu des gerbes jaillissantes.
Mais les éléments ont raison de la mécanique dont la progression est stoppée net au milieu du parcours
Les preux Chevaliers du Cabasson hèlent alors les secours
Un engin de secours arrive promptement vers les candidats malchanceux
Les naufragés sont pris en charge et évacués
Présent sur les lieux, le chef de corps tient ensuite à vérifier le parcours,
avec un moyen de propulsion plus fiable
Récupéré, l’engin est rapatrié à l’atelier. L’expertise décèlera
un défaut d’étanchéité et de conception de la prise d’air

 

     Si on ne déplore aucun blessé, on constatera, par contre, le lendemain et les jours suivants, des « grosses fatigues » chez certains protagonistes de l’événement, tant chez les pilotes que dans les rangs des supporters, nécessitant du repos, de la chaleur, des mouchoirs, des tisanes chaudes, des bouillotes ou autres couvertures . . . (une intoxication due à une bouteille de Piton périmée ? )