Après une solide expérience professionnelle dans l’agro-alimentaire et une autre dans les arts du cirque, Thomas Combret s’est reconverti dans le cinéma.
Après le collège, Thomas se lance dans une formation de fromager, et on peut le rencontrer à la coopérative où il apprend son métier. Son parcours le conduit alors dans diverses fruitières à Comté du secteur pour parfaire son savoir, puis le pratiquer : il seconde ainsi quelques temps le fromager de Drom, » un beau métier, auquel j’étais très attaché « , nous confie-t-il.
La fibre du spectacle
Depuis l’âge de cinq ans, il fréquente assidument la toute nouvelle école du cirque de Bourg, où il excelle, entre autres, en monocycle, jonglage, acrobaties, diabolo et autre mât chinois. Presque deux décennies plus tard, c’est lui qui dispense des cours ; il a d’ailleurs intégré le conseil d’administration.
Technicien et artiste
Mais, depuis l’adolescence, le jeune homme nourrit une troisième passion : il souhaiterait réaliser des films ! Ne sachant pas encore quoi filmer, il commence par braquer sa caméra sur le cirque, puis découvre des vidéos sur internet : il dévore alors des » webséries » et commence à créer d’innombrables sketches » avec du matos abordable et des bonnes idées » ; il enrôle pour cela son inséparable ami d’enfance, puis d’autres encore, comédiens et techniciens. Après son travail à la fromagerie, il décortique pendant des heures les vidéos d’internet, reconstitue les scripts, étudie les plans, les effets, l’éclairage, repère l’utilisation de la technique et se documente sur le matériel. Il commence à fréquenter ce milieu en se portant candidat pour des tournages (Le visiteur du futur), et rencontre son idole, Davy Mourier, auteur, scénariste, acteur, réalisateur, dessinateur de bande dessinée, animateur de télé (Nerdz, le Golden show, Reboot, La petite mort). Ce dernier trouve en Thomas un garçon « normal » ; débute alors une relation autant amicale que professionnelle où chacun joue dans les réalisations de l’autre.
Devant et derrière la caméra
Le jeune fromager sent alors qu’il doit « tenter quelque chose, ne pas rater une opportunité » : à 22 ans, il s’inscrit dans une école de cinéma et prépare minutieusement son projet bien en amont (il vends sa voiture, organise son départ professionnel avec son employeur). Il a d’ailleurs déjà décroché un deuxième prix à un concours de vidéo. Il passe alors une audition à l' »Acting studio » où il est accepté et abandonne le Comté (au bout de huit ans de métier) pour une formation d’acteur. Il intègre les bases du jeu et de la réalisation pendant deux ans avant de devenir intervenant pendant une année pour enseigner le tournage. » J’ai beaucoup d’imagination et la tête dans les nuages : la vidéo permet d’évacuer les idées et l’art est un moyen d’expression « , se justifie-t-il. Là, il rencontre pléthore d’acteurs et se tisse un solide réseau de relations. Plus que réticents au départ, ses parents sont maintenant les premiers fans de celui qui compte déjà, à son actif (parmi une centaine), sept réalisations lauréates de quatorze prix et une sélection en festival international. En effet, Thomas participe régulièrement à des concours » 48h film project « , sorte de marathons de la vidéo, organisés sur un week-end dans 160 villes du monde (avec son matériel et un sujet tiré au sort, il dispose de 48 heures pour écrire, tourner et monter un court métrage avec son équipe de huit à dix personnes).
Des projets tous azimuts
Depuis bientôt un an, Thomas est désormais intermittent du spectacle, travailleur infatigable qui fourmille de projets : la websérie » Le syndic du Donjon » sera diffusée début 2019 sur internet ; une autre est en cours avec Davy Mourier ainsi que l’écriture d’une bande dessinée ( » La petite fleur au bord de l’eau « ), une deuxième chaine Youtube (après » Mamouth Cornichon « ) et une émission hebdomadaire sur la chaine » Culture Z « , l’écriture d’un long métrage et un projet avec France TV. Vivant désormais sur Paris, Thomas côtoie ceux qu’il suivait auparavant sur internet. Il souhaiterait maintenant réaliser un film ou une série. Grâce à un concours où il fait partie des 14 lauréats sélectionnés, il vient d’obtenir une bourse du fonds « Web-série SACD » pour une websérie qui lui permettra peut-être d’intéresser des producteurs.
A suivre !
Dernière minute !
Thomas vient d’ouvrir sa nouvelle chaine Youtube où il diffuse sa dernière réalisation : le court métrage « La Coffurse« , réalisé en octobre au 48 heures film project de Paris . . . et qui a été lauréat de trois prix !
. . . quelques archives ?
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