En plus de sa production, la fromagerie veille à proposer un assortiment varié de fromages de qualité. Enquête sur les yaourts de brebis du Jura que la clientèle s’arrache depuis un an.
Originaires de la Haute Marne et du Nord, Claire et Laurent se sont rencontrés dans le cadre de leur travail, au Conservatoire Régional des Espèces Naturelles de Franche Comté. Chacun envisageant un autre projet de vie, impossible seul, le couple a pu se lancer dans une aventure correspondant à ses aspirations et à ses convictions. Après leurs huit années au CREN, Claire suit une formation en fromagerie à la ferme à l’ENILBIO de Poligny (Ecole Nationale d’Industrie Laitière et des BIOtechnologies) et ces scientifiques de l’environnement s’installent avec leurs deux enfants à Nantey, dans le hameau d’Ecuiria … dont ils font doubler la population ! Là, ils construisent une bergerie pour abriter le fourrage, le troupeau et une salle de traite ; ils aménagent une fromagerie d’environ 40 m² avec cave et local de vente dans une ancienne maison, et vivent dans une yourte. Avec la complicité d’un voisin, ils produisent eux-mêmes leur fourrage, un peu de céréales aussi, et font pâturer le troupeau à l’entour, occasionnant la réouverture de chemins et de prairies.
Tradition et expérimentation
Laurent s’occupe du troupeau, aidé de Marjane (9 ans) et Abel (3 ans) : » comme les enfants jouent avec elles et les caressent, elles s’imprègnent de l’humain et deviennent familières ! » ; Claire s’affaire dans le laboratoire, produisant elle-même les levains nécessaires à la fabrication des yaourts. Par ailleurs, elle produit aussi des petits fromages à pâte pressée non cuite, secs ou plus crémeux, dans son chaudron en cuivre où elle extrait le lait caillé de façon traditionnelle : en le pêchant à la toile. Elle expérimente encore d’autres produits, entre autres un fromage à pâte persillée : » tout réside dans la façon de découper le caillé, puis de l’égoutter « .
Le respect du cycle naturel
Une cinquantaine de brebis fournissent leur lait ; l’exploitation dispose de béliers, qui sont régulièrement renouvelés, et s’adapte donc à la saisonnalité de l’espèce : il n’y a alors pas de production pendant environ trois mois d’hiver. La ferme est labellisée en agriculture biologique et le même respect est observé dans la gestion des haies, des bosquets et la diversité des prairies. Parmi les nombreux projets qui fourmillent, ils pensent accueillir plus tard quelques cochons, élevés au petit lait (actuellement écoulé par une ferme voisine).
Circuit court
En plus de la vente directe à la ferme et à la fromagerie de Drom, on trouve aussi yaourts et fromages à l’épicerie de Gigny, au marché de Bourg le samedi et à celui de St Denis (Terres de Luisandre), le vendredi après-midi.
Le 10 juillet, la ferme sera ouverte, de 10h à 12h, pour une visite au public dans le cadre des » Mercredis Dé-paysans » de la Petite Montagne ; infos et réservations au 03.84.35.36.70.
» Au chant des Lulus «
Pourquoi un tel nom pour cette exploitation ? » Pour l’alouette lulu, emblématique, qui agrémente la Petite Montagne et le Revermont de son » lu, lu, lu, lu, lu » ; mais aussi pour la luzerne, qui permet de faire du bon fromage … et encore pour nos » louloutes » ! «
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Bravo pour ce reportage bien documenté qui retrace les produits d’une ferme familiale bio . Ces produits sont excellents de grande qualité gustative. On en redemande