Après la genèse du projet, la suite des aventures du tunnel, dont le percement a été réalisé de 1859 à 1869
Les tranchées inachevées
Il restait alors à réaliser des tranchées dans la vallée pour y faire converger toutes les eaux : Hippolyte Gouilloux sollicitait de nouveau le Préfet dès janvier 1869. L’étude est lancée à partir de mars 1869 et le projet est soumis à l’Etat courant Juin 1870 ; mais, le mois suivant, la guerre vient annuler tous les espoirs.
D’autres démarches sont ensuite tentées, jusqu’en 1872, mais le dossier des tranchées est ajourné : l’Etat, ayant déjà largement contribué, considère que la suite de ce chantier devrait être financée par les propriétaires privés concernés, avec l’aide du département.
Efficace quand même !
En effet, une fissure et un puits, recoupant heureusement le tunnel, suffisent à limiter les inondations préjudiciables de la vallée : reliés au réseau karstique, ils permettent d’évacuer les eaux surabondantes du sous-sol vers la partie aval du tunnel.
1994 / 1997 : finalisation du projet
Suite aux inondations de 1993, le projet du » canal » est réétudié en 1994, avec le même tracé qu’en 1852 et 1871. Une étude d’impact démontre que, en cumulant toutes les conditions les plus pessimistes, cette réalisation n’occasionne une augmentation du niveau des eaux que de 1 à 3 centimètres dans la vallée du Suran. Le canal est alors inauguré le 10 novembre 1997.
Désormais, le tunnel est un lieu de visite autant pédagogique que ludique avec les visites organisées par l’AGEK.
Caractéristiques
Longueur 980 m., dénivelé 15 m. Le milieu est à environ 90 m. sous la ligne de crête. Le canal permet d’évacuer les eaux d’inondation du village avant qu’elles atteignent un niveau critique ; un fil d’eau se constitue alors sur 2,9 km. avec un dénivelé de 6,40 m. à la première marche du tunnel.
Pour plus de précision, relire l’article du 20 octobre 2018