L’aikido se définit comme un art (et non pas un sport) qui se pratique avec un maitre (et non pas un technicien) dans un « dojo » (et non pas un club). Il faut effectivement assister à une séance de présentation et, même, essayer, pour comprendre cette philosophie.

  Le dojo de Ceyzériat a ainsi proposé une présentation à la salle polyvalente avec quelques adeptes, où les personnes présentes, attentives aux explications et démonstrations, n’ont pas manqué de tenter quelques prises. Gianfranco Roffi, le maître, précise qu’il s’agit là d’un art martial, mais différent de tous les autres : il n’y a pas de compétition, pas de ceinture indiquant un niveau. Le comparant à d’autres disciplines, il explique ; «  au judo, on tire, au karaté, on frappe, à l’aïkido, on absorbe ». Démonstrations à l’appui, il prouve en effet qu’on ne s’oppose jamais. Travaillant sur les déplacements et les articulations, il enseigne des techniques simples et non violentes –mais terriblement efficaces ! – pour parer un coup, qu’il soit donné avec le poing, mais aussi avec un couteau, un bâton ou même un sabre. Chaque prise peut être pratiquée sans distinction d’âge, de sexe, de taille ou de corpulence : tous les pratiquants sont ainsi considérés de la même façon. Respectant quelques règles basées sur le respect et la civilité, on constate alors une grande humilité dans le groupe.