Moscou a sa Place Rouge. Drom, avait, dimanche, sa Place Bleue.
Bleue à double rayure blanche, comme (presque) toutes les R8 Gordini qui se sont retrouvées là.
« Nous ne sommes pas une association, uniquement des passionnés ; il s’agit là d’une initiative personnelle », insiste Yves Guillemot, possesseur d’une R8 Gordini depuis 40 ans, « le but de cette rencontre est de se réunir pour rouler et découvrir le secteur ». Au programme, après le café d’accueil à Drom, une balade sur les bords de l’Ain avant d’aller à Nantua puis de rejoindre l’exposition de véhicules anciens organisée aux Plans d’Hotonne. Venus des environs, depuis Arinthod, Bourg en Bresse, ou bien encore de Meximieux, onze équipages ont répondu présent avec leur mythique voiture bleue.
Un véhicule mythique
Sortie fin 1962, la première R8 était équipée d’un moteur de 954 cm3 ; à partir de 1964, la R8 Major est proposée avec un moteur Gordini de 1 108 cm3, puis de 1 255 cm3 en 1966. Ancien pilote mais aussi concepteur de voitures (de 1933 à 1946 sur Fiat et Simca), Amédée Gordini travaille ensuite avec Renault où il équipe d’abord la Dauphine et l’Ondine (1957, moins performantes), puis la R8, jusqu’en 1970, remplacée avec moins de bonheur par la R12, puis la R17.
La sportive de la décennie
Première compacte ayant des performances sportives pour un tarif de voiture de série, on la voit dans de nombreux rallyes, courses de côte, circuits et courses d’endurance.
Après 11 607 exemplaires, la production cesse en mai 1970 de non seulement l’une des voitures françaises les plus rapides de son l’époque, mais aussi d’une petite sportive accessible aux amateurs. Les deux dernières années, elle sera même déclinée dans d’autres couleurs que le bleu « France 418 » : jaune, blanc, bordeaux.
La R8 Major de Lisa et Julien n’est pas une Gordini, mais elle méritait aussi d’être là ce jour : ce modèle de 1963 a nécessité deux ans et demi de travaux pour retrouver son état initial !
Ben dis donc, il s’en passe des choses à Drom !!!