Pour réaliser un film dans le cadre de l’option cinéma de leur baccalauréat, les deux Jeanne ont exploité les ressources locales : décors et personnages.
Jeanne Chagnard (« JC », la brune) et Jeanne Dupont (« JD », la blonde) se connaissent depuis leur classe de seconde, au lycée Lalande où elles se préparaient pour un bac littéraire avec option arts visuels, puis cinéma. Pendant l’année de terminale, un court métrage devait être réalisé par équipe de deux à quatre : devenues amies, les deux Dromnières se sont alors naturellement réunies pour cette épreuve ! Avec du matériel mis à disposition par l’établissement (appareils de prise de vue, de prise de son, ordinateurs, logiciels de montage, etc.) et un suivi du projet accompagné par deux professeurs référents tout au long de l’année, les élèves devaient concevoir un scénario, choisir les musiques, tourner toutes les séquences et réaliser le montage d’un film de 3 à 10 minutes. De plus, chacune devait s’attribuer un rôle dans l’équipe technique, réaliser un dossier de suivi (un carnet de bord écrit au fil des étapes, agrémenté d’extraits et de reportages filmés) et démontrer son investissement dans le projet dans un entretien final avec un jury composé de deux professeurs de cinéma et un professionnel. JC est alors co-réalisatrice, preneuse de son et actrice alors que JD est co-réalisatrice, camérawoman et monteuse. Mais, si leur emploi du temps scolaire prévoyait chaque semaine deux heures de pratique en plus d’une heure de théorie, de nombreux week-end ont été nécessaires !
De l’idée jusqu’à la projection
Les deux complices avaient déjà réfléchi pendant les vacances d’été précédentes. « On avait regardé les films des années précédentes, qu’on trouvait trop sérieux » explique JC, « nous, on voulait se faire plaisir, rigoler », rajoute JD ; alors les deux Jeanne se lancent un défi : s’amuser et faire sourire. L’idée se fait attendre mais arrive comme un déclic : une histoire à partir d’un jeu de rôle, « le loup garou » où ces personnages éliminent chaque nuit des villageois. Ce jeu n’étant peu connu, il est expliqué lors de la première scène.
Passionnée de théâtre, JC est au conservatoire de Bourg depuis la seconde : les copains répondent présent pour être acteurs ! Familles et voisins sont aussi sollicités pour compléter l’équipe et les tournages se font à Drom, au lavoir, dans le village, à l’extérieur, chez des habitants. Une douzaine de personnes participent à l’aventure, « mais c’est plus difficile avec les acteurs « non professionnels » : on leur confie des rôles moins réalistes, avec peu de dialogues », précise JD. L’histoire inclut de nombreuses références (« Psychose », « Shinning ») et le travail est soumis aux mêmes contraintes que les professionnels : les scènes ne sont pas forcément tournées dans l’ordre chronologique, certaines sont à refaire jusqu’à dix fois … et les plus observateurs pourront même repérer quelques faux raccords ! Quant au titre « Petits pois carotte », il se voulait aussi décalé que l’histoire !
Si JC a apprécié la phase écriture/réalisation, JD a particulièrement aimé travailler avec la lumière, pour créer des atmosphères. De plus, le film a eu du succès lors de la projection de fin d’année … et les deux Jeanne ont réussi leur bac, obtenant 16 et 17 dans cette option. Elles concluent en chœur que « c’est une belle aventure, on s’est bien amusées ».
Une diffusion en Bresse et Revermont
Dans le cadre d’un partenariat avec le Cinéma rural itinérant Bresse Revermont, une dizaine de court-métrages de l’année précédente sont sélectionnés par l’association. Chacun peut alors être diffusé en première partie dans les seize villages du circuit. A Drom, les spectateurs ont ainsi pu rencontrer Jeanne Dupont après la projection.
Quelques images du film . . .
(Ragou emménage dans un village où les habitants, adeptes du jeu du Loup Garou, commencent une véritable partie aussi folle que sanglante … )
. . . et quelque images du tournage !
(Merci à Jeanne DUPONT pour ces trois photos ! )
Des extraits du court métrage ? Voir ici !