C’était un vrai cirque, ce samedi après-midi sur la place Docteur Gaillard ! Un grand chapiteau rouge et jaune a envahi l’espace et a procuré du rêve à un public majoritairement composé d’enfants (mais quelques adultes s’étaient quand même immiscés pour profiter du spectacle !) Eclats de rires et applaudissements ont ponctué la séance, avec, entre autres, les clowns Ravioli ou Pluto, les gracieuses acrobates aériennes Nancy et Cassandra, mais aussi le facétieux chat Garfield, les chiens Gérard (parfois farceur) et Voltaire ou le quatuor de colombes. Comble pour le pays des dromadaires : c’est Sarbacane, un chameau, qui assurait le final !
Une affaire de famille
Si les numéros, les personnages et les costumes se sont enchaînés sans relâche, on remarquait qu’en réalité, une seule poignée de circassiens multifonctions assuraient le spectacle. En effet, le « Cirque européen » est une structure familiale dont Ravioli (5 ans), et Cassandra (11 ans) représentent la huitième génération. Passionné par son métier, Alexis, leur papa, nous indique que son arrière-grand-père était « montreur d’ours ». Les animaux font ainsi partie intégrante de la famille et la complicité transpire effectivement entre artistes à quatre pattes ou à ailes et leurs collègues humains. Il déplore d’ailleurs le dénigrement dont sont victimes les cirques à ce sujet : « nos animaux font partie de notre vie quotidienne, ils sont aussi bien soignés que nos enfants ». Circulant principalement en milieu rural, de Bourgogne Franche Comté en Languedoc Roussillon, en passant par l’Auvergne Rhône Alpes, le cirque est soumis à une règlementation stricte (et coûteuse), pour son matériel et ses conditions d’accueil. Son épouse Nancy s’occupe des demandes d’autorisations auprès des communes, mais elle obtient très peu de retour. Immédiatement après la représentation, tout en rangeant le matériel en famille, le couple nous avoue que leur « survie est difficile », mais qu’il « ne travaille pas pour l’argent : on aime ce qu’on fait et les rires et les applaudissements sont notre récompense ».
Sur ce plan, à Drom, la journée est réussie !
Voir les musiciens
Voir les magiciens
Qui arrivent !
Ils ont dressé leur estrade
Et tendu des calicots
Les comédiens ont parcouru les faubourgs
Ils ont donné la parade
A grand renfort de tambour
Devant l’église une roulotte peinte en vert
Avec les chaises d’un théâtre à ciel ouvert
Et derrière eux comme un cortège en folie
Ils drainent tout le pays, les comédiens
Sous les étoiles le rideau va se lever
Quand les trois coups retentiront dans la nuit
Ils vont renaître à la vie, les comédiens
Ils ont ôté leur estrade
Et plié les calicots
Ils laisseront au fond du cœur de chacun
Un peu de la sérénade
Et du bonheur d’Arlequin
Demain matin quand le soleil va se lever
Ils seront loin, et nous croirons avoir rêvé
Mais pour l’instant ils traversent dans la nuit
D’autres villages endormis, les comédiens . . .
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