Le DROMoscope se réfère parfois à Hector Caillat, dont une rue de la commune porte le nom.
Quelques précisions sur cet enfant du village, passionné par sa vallée.
Hector Caillat est issu d’une des plus anciennes familles de Drom : en 1790, Pierre Caillat, le dernier » syndic » de la paroisse, et Antoine Caillat, le premier maire de la commune, sont de ses aïeux, puis Claude Benoit Caillat, son grand-oncle, maire en 1824.
Une famille de notables
Son père, Claude Caillat, est instituteur à Drom de 1824 à 1859. En 1827, il est nommé maire en remplacement de son oncle, décédé. On lui doit le bâtiment du lavoir (1831), construit suite à la noyade accidentelle d’une ménagère. Mais il est devenu impossible d’exercer ces deux fonctions : il doit donc démissionner en 1831.
Théophile Hector Caillat nait en mars 1833. Sous-maître pendant sept ans, il prend la suite de son père à l’école de Drom de 1859 à 1884. Il exerce aussi un temps la fonction de secrétaire de mairie, agrémentant parfois de dessins le registre des délibérations. Sa deuxième épouse est aussi institutrice pendant 40 ans : c’est elle qui dirigera la deuxième école, créée initialement pour les filles, de 1881 à 1897 (sur deux générations, les trois ont donc assuré l’enseignement primaire à Drom pendant les trois quarts du XIXème siècle ).
Reporter et historien
Vouant une passion pour son village natal, Hector Caillat effectue des recherches sur son histoire et consigne scrupuleusement les événements locaux. Il est, en effet, le témoin des inondations de 1840, de la construction de la première école, puis de la mairie, du tunnel, du lavoir, de l’agrandissement de l’église et du transfert du cimetière … Il rédige des notes agrémentées de croquis, qu’il compile, lors de sa retraite, pour rédiger une » Notice sur la commune de Drom « , datée de 1903, année où il décède, le 13 juin.
Des archives précieuses
Quelques décennies plus tard, l’Association Touristique du Revermont ( » ATR « ) presse ses descendants de sortir cette notice de leurs archives familiales afin de la publier : un fascicule est alors édité en 1977. Lorsque cette même association installe dans la vallée, en 2000, le sentier d’interprétation karstique » Les chemins de l’eau « , c’est naturellement sur les pas d’Hector Caillat, fil conducteur, que sont guidés les promeneurs.
Enfin, en 2007, quand la commune nomme ses rues, elle ne manque de lui attribuer celle qui longe l’école actuelle !
(Merci à Martine DESCOURVIERES CHICHOUX, pour la photo de son trisaïeul, Hector Caillat)
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