Cinéma rural itinérant : interruption -momentanée ! – des séances

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Comme dans les salles professionnelles, on commence par les bandes annonces des prochains films … mais, là, il n’y a pas de publicité !

 Crise sanitaire oblige, les 17 villages du circuit sont « privés » de leur cinéma

   Au fil de 14 films sur la saison, l’association enregistre en moyenne plus de 8 000 entrées sur son territoire. La crise sanitaire a stoppé prématurément la saison.

   Avec un arrêt général de toute l’industrie cinématographique, mais aussi face aux incertitudes liées au déconfinement, elle projette de ne recommencer qu’au début de la prochaine saison, en fin d’été, et réfléchit actuellement sur la programmation à venir.

Le cinéma d’origine !

   A l’origine, le cinéma est né  » itinérant « . En effet, après les premières projections des frères Lumière et jusqu’à l’aménagement, vers 1905, des premières salles de cinéma, les projections se sont déroulées la plupart du temps dans les vogues, foires, théâtres. Elles ne restaient donc jamais très longtemps au même endroit, même si elles y revenaient régulièrement.

   Cet aspect ambulant, qui trouve ses origines dans le cirque, ne disparaîtra pas avec l’arrivée des  » Eldorado « ,  » Palace  » ou autre  » Royal  » qui s’ouvriront dans les villes. Les habitants des petites communes continueront, eux à voir arriver régulièrement le  » tourneur  » avec son appareil de projection, son écran et ses bobines, afin d’offrir une séance de cinéma dans la salle des fêtes, au café du commerce ou, l’été, en plein air.

A l’ère du numérique

   Par la suite, le cinéma itinérant a su intégrer chacune des avancées techniques successives (le parlant, la couleur, le cinémascope, le numérique) et a régulièrement amélioré son matériel pour satisfaire son public éloigné des centres urbains.

   Aujourd’hui, en France, 102 circuits assurent 35 000 projections dans 1 748 localités (dont 70 % de moins de 2 000 habitants). Ils représentent 5 % des établissements et 0,6 % des entrées, mais enregistrent une plus forte progression de leur fréquentation que les salles fixes.

   En Bresse Revermont, une association s’est créée en 1984. De septembre à juin, 90 bénévoles s’activent ainsi pour diffuser le 7ème art dans 17 villages, de 220 à 2 600 habitants, à raison d’un film toutes les trois semaines.

   Toutes séances confondues, on notait une moyenne de 38 spectateurs par séance pour ce début de saison.

La culture pour tous à moindre coût.

   L’entrée est de 2 € pour les moins de 2 ans, et de 4 € pour les moins jeunes.

   La programmation intègre des films enfants ou familles. Lors de chaque séance, une place gratuite est attribuée par tirage au sort.

   Certaines communes proposent l’envoi d’un courriel à leurs spectateurs pour être régulièrement informés de la programmation.

Chaque jour, le matériel voyage de village en village

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