La descente des cerisiers, site de rencontres

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Printemps 1947, dans la « Descente des cerisiers » . . .

Les jeunes du village disposaient naguère d’un site de rencontres :
« La descente des cerisiers« , en dessous du col de France . . . dans les années 50.

   Si l’on pianote aujourd’hui frénétiquement sur des smartphones ou autres tablettes, il y eut un temps où, pour se retrouver, on pédalait sur sa bicyclette : « On en faisait, des tours de vélo« , se rappelle Monique. Le dimanche après-midi, les jeunes se retrouvaient dans la descente des cerisiers, « c’était notre point de chute ! « 

En dessous de la nationale

   En haut, au col de France, passait la nationale 436, construite en 1859, devenue départementale en 1972, où quelques rares voitures constituaient le spectacle. Côté Drom, la descente était bordée de cerisiers, « on cassait des noisettes au milieu de la route !  » s’amuse Monique.

   Des idylles se sont-elles nouées ici ? Pas spécialement, les jeunes se connaissaient déjà : « on s’est tous vu grandir ! » 

Au rythme des fêtes

   Sinon, le vélo servait aussi pour aller aux fêtes de village. L’année commençait avec la St Antoine, à Simandre ; mais, là, en janvier, c’était à pied, et « on se marrait autant le long du chemin que là-bas ! » Puis c’était la Pentecôte, à Jasseron, la Ste Anne, en juillet à Montmerle, la St Laurent, en août à Villereversure, suivie de la St Julien à Ramasse, pour terminer par la St Thyrse, fin septembre à Drom.
   Les balades pouvaient aller jusqu’à Journans, au bal du dimanche après-midi.

Téméraires . . . 

   Mais il y en a certains qui « empruntaient » le soir l’automobile paternelle en la poussant en dehors de la grange pour la démarrer plus discrètement (mais nous ne citerons pas les noms de René et Paul, pour leur éviter des ennuis  ! ) : ça leur permettait d’aller voir les filles jusque dans la Dombes ! 
   Et leur père ne manquait pas de s’étonner : « j’ai beau mettre de l’essence dedans : il n’y en a jamais point ! »

 
1947, les vélos sont contre le talus :
Gilbert Larruat, Simone Malessard, Noël Brun, Jeannine Bonnet, Pierrot Malessard Odette Geoffray, Fernand Guillot ;
Lucette Bonnet, Marcel Perrin, Germaine Grandpierre.
 

1949 (il y avait encore des nationales dans l’Ain, même à Drom) :
 Agnès Viallon, Germaine Grandpierre, Christiane Caillat, Simone Malessard ;
Monique Grandpierre, Lucette Bonnet et Thérèse Grandpierre.

On regardait passer les voitures : il n’y en avait pas tant que ça ! « 

(Merci à Monique BONNET, née GRANDPIERRE, pour son sympathique témoignage !)